Chaque femme porte en elle une force naturelle, instinctive, riche de dons créateurs et d'un savoir immémorial. Mais la société et la culture ont trop souvent muselé cette « Femme sauvage », afin de la faire entrer dans le moule réducteur des rôles assignés. Psychanalyste et conteuse, fascinée par les mythes et les légendes, auteur également du Jardinier de l'éden, Clarissa Pinkola Estés nous propose de retrouver cette part enfouie, pleine de vitalité et de générosité, vibrante, donneuse de vie. A travers des « fouilles psycho-archéologiques » des ruines de l'inconscient féminin, en faisant appel aux traditions et aux représentations les plus diverses, de la Vierge Marie à Vénus, de Barbe-Bleue à la petite marchande d'allumettes, elle ouvre la route et démontre qu'il ne tient qu'à chacune de retrouver en elle la Femme sauvage.
Ce livre exceptionnel est destiné à faire date dans l'évolution contemporaine de l'identité féminine.
Un livre à lire de toute urgence!
Lorsque j'ai acheté ce livre, je ne pensais pas y trouver autant de richesses spirituelles et encore moins un très bon ouvrage de développement personnel. J'ai eu des moments d'émotions en lisant ce livre, enfin une compréhension et un apaisement sur les épreuves du passé. Lire ce livre c'est comme s'enrouler dans une couverture chaude en hiver en regardant un feu de bois crépiter dans l'âtre. L'auteure devient la grande soeur qui nous aide à avancer, à comprendre, à explorer, à oser se reconnaître.
J'aime l'organisation du livre qui permet de le lire simplement ou de choisir un passage selon les besoins, grâce au sommaire.
Ce livre n'est pas réservé qu'aux femmes, même si dans l'ensemble La femme est le personnage principal de l'ouvrage. Beaucoup de "conseils" (même s'ils n'en sont pas vraiment) sont applicables à tous et personnellement en tant que Femme si un ouvrage existait version Homme je serai la première à sauter dessus, pour voir la différence, mieux comprendre, mieux vivre avec les Hommes de ma vie.
Pour celles et ceux qui s'intéressent à l'étude des symboles, il y a de très beaux passages qui enrichissent le paysage un peu poussiéreux de ce qu'on peut voir dans les ouvrages dédiés aux symbolismes. C'est un détail "bonus" ;)
Pour conclure, je pense que Femmes qui courent avec les loups peut aider chaque femme à s'aimer telle qu'elle est, à mettre des graines dans son esprit pour l'aider à devenir ce qu'elle veut, quand j'ai lu ce livre j'avais envie de faire comme sur l'image plus haut: courir à moitié nue dans la nature, avoir un cri libérateur pour expulser tout ce qu'on peut porter sur nos épaules consciemment ou non.
Le prix de moins de 10 euros est aussi un atout...
Citations pour illustrer:
"Souvent ces femmes étaient des artistes qui tentaient de se montrer raisonnables en consacrant 80 % de leur temps à des tâches qui tuaient dans l'oeuf, jour après jour, leur créativité.
On retrouve une constante :on leur a fait remarquer très précocement qu'elles étaient différentes avec connotation péjorative.
En fait, elles étaient passionnées, curieuses, particulières et dans le droit-fil de leurs instincts."
" Le complexe du dévouement à tous pousse la femme à agir comme si elle était la grande gérisseuse.
Or, on ne peut y parvenir mais les efforts qu'on déploie sont très éprouvants et destructeurs pour la psyché"
"La solitude n'est pas, comme certains le croient, une absence d'énergie ou d'action mais plutôt une corne d'abondance sauvage
offerte par l'âme. Dans les temps anciens, la solitude intentionnelle était utilisée pour soigner l'épuisement et prévenir la lassitude.: façon d'écouter son être intérieur ..."
"J'ai toujours pensé que le papotage autour d'une tasse de café était le vestige d'un très ancien rituel féminin, un rituel dans lequel les femmes se réunissent, parlent avec leurs tripes, ne se cachent pas la vérité, s'amusent comme des folles et se sentent revivre. Et quand elles retournent chez elles, tout va mieux"
"Il arrive qu'une femme dise : j'en ai assez de pleurer. Mais c'est son âme qui produit ces larmes et celles-ci la protègent. Elle doit aller au bout de son besoin de pleurer. Certaines s'étonnent ..."
"Devoir mener furtivement une vie secrète parce que la vraie vie n'a pas suffisamment de place pour s'épanouir est une dure épreuve pour la vitalité des femmes affamées et captives. Cette vie furtive est constituée de toutes sortes d'évènements : livres, musique, amitiés, penchants sexuels, choix religieux, penses, rêves de révolution, pirouettes, baisers, temps volé au compagnon, à la famille, temps volé pour l'écriture, pour l'âme, pour écrire un poème avant de partir au travail....
En fait cela ne fonctionne jamais. Cette vie là fait irruption quand on s'y attend le moins. Mieux vaut relever la tête, se tenir debout, vivre de son mieux et renoncer aux faux semblants pour défendre ce qui nous tient à coeur et nous permet de nous épanouir."
"La plupart des femmes sont sensibles, comme le sable est sensible à la vague, comme les arbres sont sensibles à la qualité de l'air, comme un loup entend un autre animal pénétrer sur son territoire à plus d'un kilomètre à la ronde. Elles ont le don extraordinaire de voir, d'entendre, de sentir, recevoir, transmettre des idées, des images, des sentiments à la vitesse de l'éclair, de deviner la moindre variation de caractère chez une autre personne, de lire sur les visages et sur les corps - on appelle cela l'intuition - et souvent, à partir de minuscules indices, elles savent ce que les gens ont en tête. Pour pouvoir exercer ces dons sauvages, elles restent ouvertes à tout. Mais en même temps, c'est cette ouverture qui rend leurs frontières vulnérables et les expose à des blessures de l'esprit."
